L’histoire des métaux d’Afrique : Cuivre, Étain, Zinc, Laiton, Fer, Bronze…
Depuis des siècles les peuples nourrissent une passion pour la couleur chaude du cuivre auquel les noirs attributs une puissance magique. Sa malléabilité relative incita les artisans à le travailler sous forme d’alliage. Composé sur l’essentiel de cuivre et d’étain. Le bronze acquiert une patine allant du noir au vert selon le degré d’oxydation et les traitements subis par l’objet. Le laiton, d’apparence jaunâtre à base de cuivre et de zinc, séduit par son éclat, En réalité, seule l’analyse scientifique des alliages cuivreux permet d’en préciser la nature. La plupart des peuples africains, utilisent le laiton et non le bronze, nous parlerons généralement de «bronzes».
Des incertitudes pèsent sur l’origine et l’évolution des techniques, d’autant que les ressources en cuivre sont pauvres au nord de l’équateur, Le Niger et la Mauritanie ont abrité des centres d’exploitation du précieux minerai. Suivant les récits des voyageurs arabes médiévaux, le commerce transsaharien procura du cuivre en échange de l’or aux populations du delta intérieur du Niger, Statuettes en terre cuite, telles les effigie de Bankoni de Ségou et figurines en bronze de l’époque attestent un goût pour la parure ostentatoire, à moins qu’elle ne manifestent le souci de protéger les articulations par une multitude de bracelets.
Les bracelets eux-mêmes sont très variés : cylindres avec arête centrale, anneaux à créneaux ou décorés de motifs en relief et munis de pointes. Cette richesse de formes dénote des préoccupations esthétiques et une maitrise parfaite de la fonte à cire perdue.
Pour les Dogon du Mali le fer est l’opposé symbolique du cuivre. Il est le maitre de l’ombre et de la nuit tandis que le cuivre est essentiellement symbole de lumière et de vie. Les bracelets les plus simples sont torsadés et pourvus de pendeloques…
A. V. Cutsen